mercredi 1 février 2017

Chronique : Ni vivants ni morts.



Auteur : Federico Mastrogiovanni.

Format : Broché.

Prix : 18€

Éditeur :
Éditions Métailié.

Note : 10/10.








Résumé :  

Depuis une dizaine d'années, on compte plus de 30 000 disparus au Mexique. Avec les 43 étudiants de l'École normale d'Ayotzinapa, l'onde de choc s'est répandue dans le monde, mais ni la pression internationale, ni les associations des droits de l'homme, ni les initiatives des familles n'ont suffi, dans ce cas comme dans d'autres, à faire apparaître la vérité – et encore moins à enrayer le phénomène.
Ni vivants ni morts : les disparus sont là, dans cet interstice, ce no man's land, invisibles, sans corps, sans tombe, sans aucune existence. Arrachés à leur vie, et comme dissous dans l'atmosphère. Pour leurs proches, aucun recours, le deuil impossible, l'angoisse interminable, les menaces, l'hypocrisie des autorités.
L'enquête fouillée de Federico Mastrogiovanni, à travers des entretiens avec les parents des victimes, des experts, des activistes, des journalistes, démontre que la disparition forcée est un outil de pouvoir terriblement efficace, qui fait taire jusqu'à la possibilité d'une contestation.
C'est le portrait sensible et effrayant d'un pays miné par la peur, où l'État piétine sciemment ses propres prérogatives – et les droits de ses citoyens –, quand il ne se comporte pas directement comme le pire des délinquants.

Mon avis : 

Depuis plus d'une dizaine d'années, 30 000 personnes ont disparu au Mexique. 
A partir de 2006, sous la présidence de Felipe Calderón, le nombre de disparu a considérablement augmenté. Des disparitions appelées disparitions forcées, qui n'étonnent plus personne et qui n'inquiètent absolument pas les autorités ni le gouvernement. 
Des disparitions forcées qui ont pour but de terroriser la population afin de permettre l’implantation de compagnies multinationales pour exploiter les ressources naturelles (Pétrolières, minières...). Des régions dépeuplées par la terreur semée par les narcotrafiquants en collaboration avec les autorités de l’État. 
Seul les proches des disparus mènent leur enquête afin de les retrouver, au risque de leur vie. 
Le 26 Septembre 2014, 43 étudiants de l'école normale d'Ayotzinapa, sont portés disparu. 
Une affaire qui fera le tour du monde, mais qui n'aura aucun n'impacte sur ce qui se passe au Mexique.

Un livre qui ne nous laisse pas indifférent. 
On est confronté à la barbarie, aux groupes criminels qui se livrent au trafic humain (Essentiellement de migrants) et qui reste impuni. On se rend compte à quel point les autorités sont corrompues, aux pratiques auxquelles ils ont recours pour semer la terreur chez le peuple. Nous suivons également des parents de disparus, leur combat pour connaître la vérité, avoir des réponses à leurs questions.
Une enquête menée par Federico Mastrogiovanni qui nous livrera des entretiens de parents de victimes, de journalistes, d'experts, d'activistes et de rescapés.
Un livre très poignant, qui nous montre quelles atrocités un peuple peut subir sans que personnes n'agissent..


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